Document collection privée.
Quelque soit , d’où l’on arrive du Nord, de l’Est, du Sud, ou même de l’Ouest, de La Fresnaye-sur-Chedouet, de Mamers, ou d’Alençon, l’automobiliste ébahi, le voyageur stupéfait s’extasient devant cette proéminence de terrains, couronnée par une opulente forêt, véritable mer de verdure qui ondule sous les vents dominants.
Plan de de 1619, de la Forest Royale de Perseigne - Document collection privée.
Le Massif de Perseigne, caractérisé par la présence d’un haut relief Cambrosilurien, et l’effondrement entre Perseigne et Écouves, sectionné par la grande faille Nord, prolongeant celle de Bellême, se dirigeant vers l’Est créant de ce fait un véritable « détroit », lors des transgression marines du Mézozoïque ( ère Secondaire de -205 à - 88 M.a. ).
La dislocation a eu lieu à une date plus ancienne, créant une zone géosynclinale, que les rivières du Quaternaire, issues de Perseigne ont érodées, mettant à jour le substrat pré-Cambrien, comme dans le cours supérieur de la Bienne.
Profil de l’Abbaye de Perseigne en 1635 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
1 - La géologie et la géographie se côtoient.
Géographiquement, la région dit « Pays de Perseigne », appartient au Hault Maine, ancienne province devenu le Nord du département de la Sarthe.
Géologiquement, Perseigne, se rattache à l’extrémité de la marge Orientale du Massif Armoricain. Détaché du Massif d’Écouves, lui aussi appartenant au Massif Armoricain, qui s’est formé au Précambrien *
* - Précambrien - n. m. -du latin : prae signifiant avant ; et de cambrien - période géologique définie par A. Sedwick en 1835, émanant de cambria nom matin du Pays de Galles - G. B. - le Pécambrien se développe de - 3.800 à -540 M.a.
Évolution polyorogénique du Massif Armoricain vers l’Est - Document collection privée.
Le Massif de Perseigne est formé par un faisceau d’assises dont les plus anciennes se trouvent sur la bordure Sud et les plus récents sur le bord Nord. L’ensemble s’incline nettement dans cette direction, et le grès armoricain sur ce pourtour a une disposition synclinale.
Lorsque le différents niveaux des affleurements ne sont pas éloignés les uns des autres, sont voisins, ils indiquent et précises des cassures transversales, et beaucoup plus rarement des cassures longitudinales. Le plus importants des accidents transversaux est sans conteste, celui qui tronque la coulée de porphyre à Neufchâtel-en-Saosnois, et en rejette à un peu plus de 3 km. Au Nord, déportant un affleurement Briovérien, vers le milieu de couches cambriennes. Le second accidents transversales, à l’Ouest du précédent, coupe purement et simplement la coulée Nord de Neufchâtel, et s’accole à la strate des grés armoricain de la base cambrienne.
Coupe Nord / Sud par le « SIGNAL de Perseigne ».
Coupe Nord / Sud par la « ROUTE d’ALENCON » - Documents de la B.N.F. à Paris.
Schéma d’ensemble de la géologie de la Région de Perseigne - Document de la B.NF. De Paris.
Cet accident qui se prolonge vers le Nord, semble couper le filon de porphyre de la : « Ligne des Ponts-Sicot », qui parait se poursuivre vers les : « Ventes-du-Four », se plaçant entre les deux veines des grès armoricain , de part et d’autre de la : « Ligne du Ru ». L’aspect « festonné » de la bordure Nord du Massif de Perseigne entre Louzés et Aillières a, selon toute vraisemblance était provoqué par les déplacements consécutifs à la cassure transversale.
La portion Nord du Massif de Perseigne dessine un angle très ouvert, dont l’un des sommets,, se situe dans la partie Septentrionale des : « Ventes-du-Four ». Cet angle correspond géologiquement, à un changement de direction de la couche de grés armoricain, par le passage d’une importante dislocation transversale. Cette portion Nord, s’achève avec précision par une faille, qui en marque les contours. Ladite faille, se poursuivant à l’Est, s’accole au grès armoricain se dirigeant vers le Sud. Les couches Briovériennes suivent le chemin de la : « Ligne de Louzes à l’Eglise, traversant le village, se dirigeant vers la route de Roullée ».
Document collection privée.
Géographiquement,
Au Nord du Massif de Perseigne, vers Le Mesle-sur-Sarthe, les altitudes s’abaissent pour osciller à +170, à +140, la pente générale s’infléchit , pour que la bordure méridionale arrive à surplomber le Pays du Saosnois, que nous venons d’évoquer. Celui-ci est séparé du plateau jurassique par le géosynclinal constitué par le schiste briovérien de Neufchâtel-en-Saosnois, dont la bordure Sud-est se termine par un escarpement très marqué.
L’importance du Massif de Perseigne l’isole des terrains de l’Ère Secondaire de la dépression d’Alençon, qui le sépare du Massif d’Écouves, et l’ isole également et plus largement au-dessus des terrains sédimentaires du Jurassique, formant le : « Pays du Saosnois », et de la région Oxfordienne du Mesle-sur-Sarthe. C’est vers cette région que l’on enregistre les plus fortes dénivellations, constituées pat une forte strate de quartzite du grès armoricain. Ces grès marquent leur puissance au : « Signal de Perseigne - alt. +340 m. , point culminant du département de la Sarthe ».
Au Nord du Massif de Perseigne, vers Le Mesle-sur-Sarthe, les altitudes s’abaissent pour osciller à +170, à +140, la pente générale s’infléchit , pour que la bordure méridionale arrive à surplomber le Pays du Saosnois, que nous venons d’évoquer. Celui-ci est séparé du plateau jurassique par le géosynclinal constitué par le schiste briovérien de Neufchâtel-en-Saosnois, dont la bordure Sud-est se termine par un escarpement très marqué.
Précambrien
Le Précambrien dans l’Ouest de la France forme l’ossature du Massif Armoricain, il s’ordonne selon quatre principes, dénommées « zones litho structurales - zones où la pierre constitue la structure ». Elles sont définies par des caractères spécifiques : sédiment logiques - magmatiques et structuraux distincts, résultant d’évolutions différentes. Au Sud, elles s’appuient sur la « micro continent » - ibéro-aquitain, qui l’avancée des déformations orogéniques qui se déploient pendant tout le Protérozoïque supérieur ( Néoprotérozoîque = Pharusien = Briovérien de -1.000 à -540 M.a. ).
Situation des grands domaines structuraux du Massif Armoricain - Document collection privée.
La ligeria - nom latin de la Loire, également dénommée : domaine Sud Armoricain
qui s’étend de la : Pointe du Raz à la Vendée.
La zone centre Armoricaune ( axe Châteaulin - Laval ), débouche à l’Est sur la : zone Saxo-Thuringienne.
Et enfin, celle qui centralise toute attention, la : Zone Nord-Armoricaine, plus connue des Géologue sous le nom de : Domnonéo-Mancellienne. Correspond au Cotentin, à la : Mancellia - nom issu de la ville du Mans. Le Protérozoïque y est bien représenté par le Briovérien et par des reliquats d’un socle plus ancien datation de l’Icartien *
* - Icartien - n. m. - a été défini par Leutwein en 1973 - issu du stratotype en baie d’Icart à Guernesey - placé à la limite de l’Archéen - Protérozoïque.
Affleurement Briovérien - Document collection privée.La ligeria - nom latin de la Loire, également dénommée : domaine Sud Armoricain
qui s’étend de la : Pointe du Raz à la Vendée.
La zone centre Armoricaune ( axe Châteaulin - Laval ), débouche à l’Est sur la : zone Saxo-Thuringienne.
Et enfin, celle qui centralise toute attention, la : Zone Nord-Armoricaine, plus connue des Géologue sous le nom de : Domnonéo-Mancellienne. Correspond au Cotentin, à la : Mancellia - nom issu de la ville du Mans. Le Protérozoïque y est bien représenté par le Briovérien et par des reliquats d’un socle plus ancien datation de l’Icartien *
* - Icartien - n. m. - a été défini par Leutwein en 1973 - issu du stratotype en baie d’Icart à Guernesey - placé à la limite de l’Archéen - Protérozoïque.
n. m. - en anglais : outcrop, exposunt - Partie des terrains anciens visibles à la surface de laTerre.
La structure résulte de l’évolution d’un possible « océan Celtique », également appelé « océan de la Manche » qui existait au Protérozoïque supérieur, entre la partie continentale stable Nord-atlantique, et la partie continentale stable Gondwanien *
* Gondwana - n. m. - Continent ou plus exactement masse continentale d’un seul tenannt, qui a existe du Carbonifère au Trias, qui regroupait l’ Amérique du Sud - l’Afrique - Madagascar - l’Inde - et l’Australie. Sa dislocation à très fortement contribuée à affirmer la théorie d la dérive des continents.
L’enfoncement de grande ampleur d’une portion de la couche superficielle de la Terre ( quelque 100 km. ), vers -600 M.a., complété par la collision survenue de -590 à -540 M.a. ; provoqua la fermeture, selon Serge Elmi et Claude Babin.
Dans le Mancellia, le Briovérien supérieur ( de -590 à -500 M.a.) est formé de terrains sédimentaires à caractère glissant sur les versants.
Cambrien inférieur - Formation de conglomérats et d’arkoses, nnn
ARKOSE, spécimen présenté est très riche en FEDSPATH
n. f. - a été défini par A. BRONGNIART en 1823 - Roche sédimentaire détritique terrigène contenant des grains de quartz ( jusqu'à 60% environ ), de felsdpath , pour au moins 25%, et quelques micas - Document collection privée
Cette formation, a été amputée sur sa bordure Sud, par les déformations ayant affecté les terrains Précambriens. Seule, la partie de la : Vallée d’Enfer », comporte sur une épaisseur d’une dizaine de mètres un conglomérat de base.
Carte I.G.N. de la Forêt de Perseigne - Document collection privée.
Un poudingue de teinte verdâtre, au croisement de la voie forestière de la Vallée d’Enfer, et de la route forestière de Nardos, , définissant la partie gauche de cette « vallée ». À l’ Ouest de Saint-Rémi-du-Val - lieu-dit : Bas-Moulin sur le petit cours d’eau : la Bienne - alt. +111, et à l’écart du Massif de Perseigne. Affleurent des témoins tectoniques : conglomérats violacés, coiffés d’arkoses vineuses.
Conglomerat verdâtre prélevé au croisement de la « Vallé d' Enfer »
ARHOSE VINEUSE, échantikkon prélevé au Bas-Moulin -
Dans le Massif de Perseigne, entre conglomérat * et l’épanchement rhyolithique * , principal. Elle débute par des Arkoses grossières corrigeant l’épandage des Volcanites ( visibles à la carrière de la Butte Blanche- alt. +276 m., au Nord-ouest de La Croix de Pergeline- alt. +250 m. Côté droit du : Val d’Enfer, les grès-quartzites à stratification ondulée et délits ( se fendant selon le plan de stratification ), renferment quelques bilobites ( micas noirs )
* - Conglomérat - n. m. - du latin : congmomeratum de cum signifiant avec, et de glomus précisant pelote -- Roche sédimentaire détririque formée pour 50% au moins de débris de roches de dimension supérieure à 2mm. ( classe des rudites ), liés par un ciment avec des éléments dont la taille est comprise entre 62,5 µm et 2 mm. - Document collection privée.
Carrières en Forêt de Perseigne - Document collection privée.
Bloc de QUARTZITES extrait pour une collection, visionné avec Caméra numérique euromex CME10 - long. : 26,8 cm. - épaisseur : 19,7 cm. - hauteur : 19,8 cm. - n. m. - du francique : griot signifiant gravier - Roche sédimentaire détritique terrigène composée à 85% au moins de grains de quartz plus ou moins arrondis de 1/16 mm. ( 62,5 µm. à 2 µm. - Document collection privée.
Les schistes à lingules du Massif de Perseigne développent sur 250 mètres, des alternances millimétriques et centimétriques d’argilites bleu-vert, et de silstones
Bloc de SCHISTES extrait pour une collection - visionné avec Caméra numérique euromex CME10 - long. : 24,5 cm. - épaisseur : 18,7 cm. - hauteur : 21,8 cm. - n. m. - du francique : griot signifiant gravier - Roche sédimentaire détritique terrigène composée à 85% au moins de grains de quartz plus ou moins arrondis de 1/16 mm. ( 62,5 µm. à 2 µm. - Document collection privée.
Plaque de grès fendue et fossiles visionnés avec Caméra numérique euromex CME10 - ACROTHELE SUSIDUA a été défini par WHITE en 1874 - Embranchement : Brachiopodes inarticulés - Famille : Acrothekidae - Périodes : Cambrien moyen - 540 M.a. - Document collection privée.
Grès de la Vallée d’Enfer
Le visiteur remarquera la présence une formation de grès armoricain. Selon le B.R.G.M. cette unité lithologique à une épaisseur de 900 mètres, est chargée de minéraux lourds, dont de la rutile * , et ichnofaciès.
* - rutile - n. m. - du latin : rutilus signifiant rouge - Oxyde TiiO2 du système quadratique.
Ordovicien
Areginien ( de -485 à -470 M.a. )
Les quartzites, en général très résistantes font place dans l’ancienne carrière de la Bonnerie, à l’extrémité Orientale du Massif de Perseigne, dévoile un faciès d’altération pédologique, comme les grès à ciment de goehtite.
Traces d’activités d’organismes vivants,
La présence de lingules : ERECTENOGLOSSA LESUEUR a été défini par ROUAULT - Brachiopodes inartuculés de la famille des Obolidae - mesurant spécime collection 4/1,5 - 3,8/2 et 4/1,8 cm. .; TOMASINA CRIEI a été défini par DAVIDSON 6 Brachioppodes inarticulés de la famille des Obolidae mesurant 3/1,6 - 2,9/1,4 - 3/1,6 et 3/1,4
Bloc extrait pour une collection - visionné avec Caméra numérique euromex CME10 - REDONIA MICHELAE a été défini par BABIN - 1982 - Embranchement : Mollusques ; Ordre : Bivalves ; Famille : Modiomorphidae - Périodes : Ordovien inférieur - Colonie sur schistes - Document collection privée.
……dans ces traces, celles d’amphibiens……..nn
Empreinte d’un BRACHIOLUS FAYOLI - Amphibien du Carbonifère par THEVENIN - long. Du fossiles 1,8 cm. - Peut être très bien examiné, dans ses moindres détails grâce à une Utilisation de la Caméra numérique euromex CME10.
4 empreinte sur différents supports rocheux de Perseigne, d’un Branchiosaurus Amblystomes - a été défini par Fritsch en 1876 - du grec : brankia signifiant branchie et saura précisant lézard - genre : Amphibien - Sténagocéphales - Pièce d’une collection privée.
PROTRITON dénommé également par les paléontologues BRANCHIOSAURUS FAYOLI a été défini par RGEVENIN - Utilisation de la Caméra numérique euromex CME10.
Caractéristiques communes
Embranchement : Amphibiens - Classe : Phyllospondyles - Famille : Branchiosauriends - Période : Ordovicien inférieur à Permien.
L'apparition de nombreux amphibiens au Cambrien, et à Ordovien tente à prouver que la vie terresptre en ces temps éloignés venait de la mer.
Le minerai de fer y est présent vers la base de schistes que l’on rencontre au Sud du Château de Frébourg, dans la dépression vers le lieu-dit : Le Hyon, et la route D.201.
* - Bloc de Goethite cimentée extrait pour une collection - long. : 30,5 cm. - épaisseur : 13,2 cm. - hauteur : 12,1 cm. - n. f. - nom dédié au poête allemand Goethe - Hydroxyde FeO-OH du système orthorhombique, en cristaux tabulaires ( à clivages parfaits ) ou en prismes courts - elle est jaunâtre - rougeâtre ou brun noir - Document collection privée.
Lanvirnien & Llandellien ( de -470 à -455 M.a. )
Schistes à Neseuretus
Anciennement dénommés schistes à Calymènes, ont une puissance, c’est-à-dire une épaisseur de 180 mètres dans les Coëvrons, pour, seulement 90 mètres dans le Massif de Perseigne. De la base à la crête des reliefs, les grès présentent deux faciès principaux : des quartzites gris et rosée. Dans ce faciès, au niveau supérieur l’épaisseur de la roche atteint 500 m.
ASAPHEULUS sp. a été défini par MUNIER-CHALMAS et BERGERON - Embranchement : Trilobites - Famille : Thailungshanidae - Période : Ordovicien inférieur - Etage : Tremadocien supérieur - Fossile présenté L. 9,8 cm. sur roche.
CALYMENE dénommée CALYMENELLA BRONGNIARTI a été défini par DESLONGSCHAMPS - Embranchement : Trilobites - Famille : Homalonotidae - Période : Ordovicien moyen et supérieur - Etage : Tremadocien supérieur - Fossile présenté L. 4,5 cm. sur roche.
NESEURETUS TRISTANI a été défini par BRONGNIART - - Embranchement : Trilobites - Famille : Homalonotidae - Période : Ordovicien moyen et supérieur - Etage : Tremadocien supérieur - Fossile présenté en boule L. 10,5 cm. - Documents collection privée.
Caradocien inférieur ( de -455 à -445 M.a. )
Schistes dit supérieurs
Le passage de la strate inférieure et ce schiste est progressive. On y rencontre des Brachiopodes,
2 fossiles de la même espèce présentés - celui du haut sur roche, celui du bas après ouverture d'une plaque, ce qui donne le recto verso dudit fossile.
BABINKA PRIMA a été défini par BARRANDE en 1881 - Embranchement : Brachiopodes - Classe : Articulés ; Ordre : Télotrémates ; Famille : Babangida ; dimensions des fossiles : haut - 3,4 cm. - celui du bas 2,2 cm. sur roche-schiste 7,8 X 7,6 - Périodes : Ordovicien inférieur - Documents collection privée.
Complexe volcanique du Maine,
Le complexe volcanique du Maine s’allongeait du Nord-ouest du département de la Sarthe ( Massif de Perseigne ), au Centre-ouest ( Massif de La Charnie ) ; soit sur environ 160 jm. , sur la bordure Orientale de la Mancellia. La diversité des produits volcanique déversés, et que l’on retrouve lors de flâneries dans la campagne, les bois, et les carrières de ce long territoire bordier de la Mayene, et qui témoigne sont plus particulièrement : laves - ignimbrites- etc. Ce complexe s’est mis en place en plusieurs phases, que pensons pouvoir aborder dans : « Graben du Maine ».
quelques produits volcaniques,
Exemple de LAVE GAZEIFIEE Lave - n. f. - roche émise en fusion ( température : de 700° 0 1200° c. ), à l’état liquide ou pâteux par kes volcans en éruptions, et donnant des coulées d’extension très variables ( surfaces couvertes de quelques centaines de m2, à plusieurs milliers de km.2)
Ignimbrite - n. f. - du latin : ignis signifiant feu, et de imber - imbri précisant pluie - roche formée par accumulation de débris de laves acides ( rhyolites - dacites ) soudés à chaud, à l’aspect de ponce ou de lave un peu fluidale ( fragment vitreux ou « flammes », aplatis et soudés - cette roche provient d’éruptions explosives catastrophiques ( nuées ardentes ), et peuvent couvrir très rapidement de grandes superficie, jusqu’à 20.000 km2 et souvent plus.
Il est possible de trouver cette roche dans le Massif d’Assé-le-Boisne - Saint-Ouen-de-Mimbré. Elle affleure au Nord de Serizay.
autre témoins de cette activité...
en explorant une faille dans une carrière désaffectée , il n'est pas impossible de trouver du CRISTAL de ROCHE, un peu améthysté, avec un soupçon de brun - Document collection privée.
2 - Île de Perseigne
Pourquoi ? Comment ? Quand ,
Perseigne, une île dans les mers du Mésozoïque - de -190 à -91 M.a.
Perseigne, était initialement relié au continent, c’est-à-dire au Massif Armoricain. Lors des transgressios matines du Jurassique, et du Crétacé il devint une « ile » , séparé par le « détroit d’Alençon ».
Mers du Jurassique,
La mer Jurassique, était limité au Nord par les grès et les schistes du Massif d’Écouves ( de nos jours la Forêt d Écouves ), qui en constituait le rivage dominant l’élément marin de 150 à 200 mètres. Le littoral se poursuivait vers l’Ouest par les gneiss de Sain-Denys ( de nos jours Saint-Denis-sur-Sarthon ), s’élevant vers le Sud par le relief schisteux d’Héloup et de Saint-Céneri-le-Gerei ; puis l’ilot géologique de Perseigne de deux lieues de longueur ( un peu plus de huit kilomètres ). L’étude des sédiments du Jurassique inférieur démontre qu’il n’existait aucun grand courant marin, pour en témoigner l’absence complète de galets volumineux, l’absence totale de sables dont l’origine est extérieure.
Au Toarcien Perseigne, est encore attaché au Massif Armoricain d’Ecouves,
Au Bajocien , Perseigne est devenu une île, isolée en mer Bajocienne, pendant quelques 41 millions d’années…..
et……. dans la mer Cénomanienne, pendant 8 millions d’années,
Connu par les uns sous le nom de « Massif de Perseigne », par les autres sous celui de « Forêt de Perseigne ».
Sur la lisière orientale de l ‘Armorique, dans l’angle Nord-ouest du département de la Sarthe, le paysage est marqué par un relief qui ondule entre 200 et 400 mètres d’altitude sans que l’on puisse qualifier cette région de montagneuse ; et encore moins de région plate. Il est à signaler que dans certains endroits, ce relief est beaucoup plus accentué , que dans d’autres : exemple au Sud-ouest d’Alençon « les Alpes Mancelles ». Le sol y est d’une dureté particulière des matières le constituant ont permis à quelques masses rocheuses de rester en saillie ; cette condition est remplie par certains granites et surtout certaines couches de grès siluriens, dits grès armoricains, que le métamorphisme a changés, par places, en véritables quartzites et qui entourent les masses granitiques d’une ceinture protectrice.
Il est certain que toute cette partie quelque peu montueuse, constitue l’extrémité Orientale du Massif Armoricain qui délimite partiellement le département de la Mayenne, de celui de la Sarthe, et celui de l’Orne : c’est-à-dire les tous derniers soubresauts. Il tout aussi certain que cette région a été affectée par des dislocations, signalées des lignes de failles, parfaitement visibles.. Celles-ci mettent en relief, des région, des « Pays distincts », où dominent le grès armoricain comme : le Massif de Perseigne, dénommé par les géologues « ilôt », détaché au milieu des sédiments du Jurassique, les Alpes Mancelles et les Avaloirs couronnés par des bois ; les Coëvrons où les tufs éruptifs jouent un rôle important et en finale le « Massif de La Charnie », et sa forêt.
Les dépôts des transgressions marines du Crétacé, ne permettent aux bandes sédimentaires du Jurassique que de rares affleurements, et plus précisément dans le Bas-Maine - la Mayenne, et dans le Massif de La Charnie.
Carte d’Etat Major dressée en 1818, remaniée en 1866, sa version, permet d’évaluer le relief de cet « ilot dénommé également massif de Perseigne » - Document Géoportail.Pourquoi ? Comment ? Quand ,
Perseigne, une île dans les mers du Mésozoïque - de -190 à -91 M.a.
Perseigne, était initialement relié au continent, c’est-à-dire au Massif Armoricain. Lors des transgressios matines du Jurassique, et du Crétacé il devint une « ile » , séparé par le « détroit d’Alençon ».
Mers du Jurassique,
La mer Jurassique, était limité au Nord par les grès et les schistes du Massif d’Écouves ( de nos jours la Forêt d Écouves ), qui en constituait le rivage dominant l’élément marin de 150 à 200 mètres. Le littoral se poursuivait vers l’Ouest par les gneiss de Sain-Denys ( de nos jours Saint-Denis-sur-Sarthon ), s’élevant vers le Sud par le relief schisteux d’Héloup et de Saint-Céneri-le-Gerei ; puis l’ilot géologique de Perseigne de deux lieues de longueur ( un peu plus de huit kilomètres ). L’étude des sédiments du Jurassique inférieur démontre qu’il n’existait aucun grand courant marin, pour en témoigner l’absence complète de galets volumineux, l’absence totale de sables dont l’origine est extérieure.
Au Toarcien Perseigne, est encore attaché au Massif Armoricain d’Ecouves,
Au Bajocien , Perseigne est devenu une île, isolée en mer Bajocienne, pendant quelques 41 millions d’années…..
et……. dans la mer Cénomanienne, pendant 8 millions d’années,
c'est-à-dire, en clair, on peut écrire que pendant un peu plus de 65 millions d'années, une 1ère fois + de 57 millions d'années, une seconde fois 8 millions d'années, Perseigne a été une île véritable, isolée des terres émergées.
Sur la lisière orientale de l ‘Armorique, dans l’angle Nord-ouest du département de la Sarthe, le paysage est marqué par un relief qui ondule entre 200 et 400 mètres d’altitude sans que l’on puisse qualifier cette région de montagneuse ; et encore moins de région plate. Il est à signaler que dans certains endroits, ce relief est beaucoup plus accentué , que dans d’autres : exemple au Sud-ouest d’Alençon « les Alpes Mancelles ». Le sol y est d’une dureté particulière des matières le constituant ont permis à quelques masses rocheuses de rester en saillie ; cette condition est remplie par certains granites et surtout certaines couches de grès siluriens, dits grès armoricains, que le métamorphisme a changés, par places, en véritables quartzites et qui entourent les masses granitiques d’une ceinture protectrice.
Il est certain que toute cette partie quelque peu montueuse, constitue l’extrémité Orientale du Massif Armoricain qui délimite partiellement le département de la Mayenne, de celui de la Sarthe, et celui de l’Orne : c’est-à-dire les tous derniers soubresauts. Il tout aussi certain que cette région a été affectée par des dislocations, signalées des lignes de failles, parfaitement visibles.. Celles-ci mettent en relief, des région, des « Pays distincts », où dominent le grès armoricain comme : le Massif de Perseigne, dénommé par les géologues « ilôt », détaché au milieu des sédiments du Jurassique, les Alpes Mancelles et les Avaloirs couronnés par des bois ; les Coëvrons où les tufs éruptifs jouent un rôle important et en finale le « Massif de La Charnie », et sa forêt.
Les dépôts des transgressions marines du Crétacé, ne permettent aux bandes sédimentaires du Jurassique que de rares affleurements, et plus précisément dans le Bas-Maine - la Mayenne, et dans le Massif de La Charnie.
3 - Coup d’oeil Historiographique,
Dénommée Personia par les Romains vers -50 avant notre ère, la forêt de Perseigne s’étend de nos jours sur 5056 hectares. Une Charte de 1145, octroie un droit d’usage très étendu aux moines cisterciens de Notre-Dame de Perseigne.
Plan géographique, situant la forêt de Perseigne, dans le diocèse du Mans en 1547 - Document collection de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Perseigne, inclus dans le Saosnois - Sonnois, lambeau de terre arraché au comté du Maine, et de l’Aleçonnais, terre essentiellement normande, furent incorporées dans le Bellêmois, comté créé par héritage pour Yves de Creil, seigneur de Bellême. C’est ainsi, que dès 940, les barons du Saosnois, furent écharpés, pris en tenaille entre les comtes du Perche, et les seigneurs de Bellême, et les titulaires du comté du Maine.
Jusqu’au Xème siècle, Perseigne dépendait de la seigneurie du Saonnois, vassal des comtes du Maine. Au XIème siècle, Perseigne passe sous la dépendance des comtes du Perche, à cette époque elle rejoignait et fusionnait avec la forêt de Malestable, de nos jours Bonnétable. Selon Odolant-Desnos, les seigneurs d’Alençon possédaient de vastes forêts, et avaient donc intérêt à les préserver, à les entretenir. De ce fait, ils avaient créé un corps de « forestiers » ; actuellement nommés Maitres des Eaux- forêts. La Charte de Perseigne, nous indique que Philippe de Randonnai et Odon Cottinel étaient chargés en 1208, des forêts d’Écouves, de Bourse et de Blavou. Cette charte nous précise qu’ils étaient subordonnés au « Veneur ». En 1060, une autre Charte nous dévoile que « le Grand veneur », s’appelait « Normand ». Odon Cotinel, seigneur du Val, que l’on trouve cité dans plusieurs actes sous le nom de « Pineau », semble le père du forestier précité, exerçant la même fonction sous le comte d’Alençon, Robert III.
Opuscule de l'Abbaye de Perseigne - manuscrit latin 10634 - daté de 1201 - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.
En 1204, lorsque Philippe Auguste démantèle l’empire Plantagenêt, Guillaume des Roches, Sénéchal s’empare pour le compte du roi de France, de l’Anjou, du Maine et de la Touraine. Le Maine, de ce fait la forêt de Perseigne, entre définitivement dans la couronne de France en 1328, lorsque Philippe de Valois, comte d’Anjou, du Maine devient roi de France. En 1331, le Maine, c’est-à-dire approximativement les actuels départements de la Mayenne et de la Sarthe , deviennent un Comté-pairie.
Photo pouvant être datée des années 1900-1920, négatif sur plaque de verre.
Clan familail de forestiers, vivant dans des huttes au plus profond de la forêt - Document collection privée.
Dans le Chartrier de Perseigne on découvre plusieurs Chartes destinaient aux forestiers de Perseigne, créant pour leurs successeurs une forme d’apanage.
En mai 1248, Louis IX, dit Saint-Louis, lors de sa visite à l’abbaye de Perseigne, confirme les droits d’usage très étendus, et plus spécialement ceux de bois, ceux de panage, ceux de pâturage, à l’abbaye de Perseigne, fondée par Guillaume III dit Talvas. Celui-ci, comte du Perche, donna aux moines Cisterciens de Bourgogne qui l’avait accompagné dans son retour, le droit de créer une abbaye en forêt de Perseigne.
Règlements, plans, dessins, et recueil de décrets régissant la forêt royale de Perseigne en 1610 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Ele ou Helle d’Alençon *, dame d’Almenèches qui vivait encore en 1239, avait épousé Robert Tesson, fils de Erneis, baron de Thuri ; selon de cette union aucun héritier.
* - réf. : Moreri - Almenèches - tome III - p. 293 et 294 ; tome IV - p. 462
Ele ou Helle, ou dans certains actes Alix, fille de Robert III, sœur de Robert IV.
Bulle éditée par le Pape Innocent III, du 17 janvier 1204, à Adam, Abbé de l'Abbaye de Perseigne - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Selon d’autres, elle aurait eu en premier mari Robert Malet, fils d’Erneis, dont elle eut un fils Robin Mallet ; et en seconde noce elle épousa Aimeri II, comte de Chatellleraud. Sans descendant, les biens revinrent à Constance, sa sœur mariée. Dans la généalogie, et se référant toujours à la même source, on trouve Jean d’Alençon, archidiacre à Lisieux, vice-chancelier de Normandie, sous le règne de Richard, duc de Normandie.
À la mort de Charles IV, à la bataille de Pavie en 1525, avec l’extinction de la branche de princes du sang, la baronnie du Saonnois, passe dans la famille de Bourbon, duc de Vendôme. En 1607, Henri de Bourdon, devenu roi de France, sous le nom de Henry IV, rattache le Saosnnois et la Forêt de Perseigne à la couronne de France. En 1669, suite à une ordonnance de Colbert, un 1er état est établi : la forêt de Perseigne se développe sur 10.412 arpents soit un peu plus de 50310 hectares, elle est divisée en 6 garderies peuplées essentiellement de hêtres, complétés de chênes. Un règlement d’exploitation est délivré le 3 décembre 1672, et fixe la révolution à 150 ans, et la contenance de la coupe ordinaire à 60 arpents. Les surfaces nues, ou faiblement peuplées, devront être labourées et ensemencées de faines et de glands.
Bas relief de 1426, de la tommbe de l'Abbé Pierre Guitton, sculpté dans la pierre
En 1780, la forêt de Perseigne est donnée à Monsieur, frère du roi ; mais en1793, l’Etat se l’ approprie. En 1782, M. Chaillou, arpenteur forestier, et Inspecteur des travaux du roi, évalue la contenance de la forêt à 9.471 arpents soi 4.968 hectares, dont 3.825 hectares en haute futaie de divers âges, et 1.143 hectares de jeunes bois de 14 à 40 ans. Il fit adopter un nouvel aménagement dans l’exploitation de la forêt en deux sections :
* - une section de futaie de 2.100 hectares divisées en 4 séries chacune de 120 coupes,
* - le reste soit 2.868 hectares , une série de 8 partagées chacune en 30 coupes.
Le traitement en taillis avec une révolution de 30 ans, fut introduit dans les 3/5ème de la forêt de Perseigne, il servit à alimenter les forges de la région. Ainsi- en 1842, 6.000 stères de bois de feu furent extraits de ladite forêt.
La division de la forêt de Perseigne en deux divisions bien distinctes fut conservée jusqu’en 1875, elle correspondait très exactement aux deux natures caractéristiques du sol. En 1828, une nouvelle réglementation fut instaurée, diminuant la surface des taillis, et augmentant celle des futaies. L’ordonnance du 23 août 1846, la forêt fut partagée en 2.915 hectares soumis à une révolution de 150 ans ; 1.209 hectares .
En 1869, l’expertise approfondie de Messieurs Bagneris et Broilliard, professeurs à l’Ecole Forestière, dans leur « Étude sur la production du chêne et son emploi en France », parue en 1870, déclare :
- « Dans cette forêt irrégulière de Perseigne, où l’aménagement doit tirer
« le meilleur parti possible de toutes les ressources disponibles, son
« exploitation exige le savoir faire d’un forestier très expérimenté ».
En 1922, le chêne rouvre et le hêtre étaient toujours les espèces principales du « Massif forestier de Perseigne », les spécimens magnifiques s’élevaient dans la majorité de 35 à 40 mètres de hauteur, dans les meilleurs sols, puis vient le pin sylvestre introduit en 1846. Des individus de 155 à 225 ans, pouvaient être admirés dans les parcelles G3 - E3 - C3 .
Là, où, le grès Armoricain est presque affleurant, créant un sol de mauvaise qualité, de 1782 à 1846, la futaie fait place à taillis-sous-futaie, et vers 1876, la plantation de sapins.
L’exploitation forestière est pratiquement et essentiellement régit par la loi du 21 mai 1827.
Nous allons, une fois de plus consigner, ce que nous avons si souvent écrit, à savoir :
…..il est difficile de parler de géographie, sans aborder…..ou tout au moins effleurer la géologie.
La forêt de Perseigne, couronne une colline, isolée dont les deux versants opposés sont ravinés par de petites vallées : versant Nord, ruisseau de La Tournerie, ruisseau du Boulay, ruisseau de Saint-Loup, le ruisseau de la Gastines ; au Sud, ruisseau de la Vieille Ville, ruisseau de la Vallée Létrie et celui de La Bienne. Ce relief qui culmine « à +346,56 mètres au Signal de Perseigne » . Elle traversait, par une charmante petite route dite de la Vallée d’Enfer reliant Louzes au Nord, à Neufchâtel-en-Saosnois au Sud par le « Val d’Enfer », est dominée par 6 proéminences plafonnant à +338, +328, +324, +318, +316 mètres, elle-même s’élevant au « col de Garde à +330 » . Il est difficile d’écrire qu’il s’agit d’un terroir montagneux, mais l’ilot de Perseigne est cerné par des terrains sédimentaires qui oscillent entre +151 et +154 dans le Pays du Bocage Percheron ou Plaine de Saint-Aubin au Nord-est ; +147 à +153 pour la Campagne d’Alençon à l’Ouest, et le Saosnois ou Sonnois au Sud et Sud-est. Ces trois Pays développent surtout pour le Saosnois, des terres spécialement riches, et surtout en plantureux pâturages qui a retenu tout particulièrement l’attention des navigateurs Saxons dès le IIIème siècle, qui y fondèrent une colonie très prospère, qui disparue intégrée vers le XIème siècle.
Dans la plus grande partie de la forêt de Perseigne, et notamment à l’Ouest et au Sud, le sol de schistes argileux ( phyllades de Saint-Lô, pour les initiés ), est profond et excellent pour la végétation arborescente. Dans la partie Nord-est le sol est constitué par le « grès Armoricain » - ( quartzites, grès et poudingues quartzeux plus ou moins grossiers ) ; donnant de bons matériaux d’empierrement, mais un très mauvais sol.
Ces deux formations, que nous venons de citer appartiennent intégralement aux terrains du Primaire - du Paléozoïque, étage Silurien ( -435 à -410 M.a. ). Des filons de porphyre pétro siliceux ( roches éruptives * ) traversent et coupent ces couches Siluriennes, fournissant elles aussi de la bonne pierre , mais malheureusement un sol pauvre.
* - il ne faut pas oublier la proximité, s’étendait le « Graben du Maine », gigantesque cratère volcanique en éruptions, regroupant les « caldera d’Heloup, de Perseigne et d’Assé-le-Boisne ».
comptait en 1882, 3825 en haute futaie essentiellement des chênes et des hêtres multi centenaires . Au Moyen Âge elle fusionnait avec la forêt de Malestable de nos jours Bonnétable. La Forêt de Perseigne, pour les uns, Massif de Perseigne pour les autres ; l‘ ilot géologique de Perseigne , est l’une des parties intégrante du Massif Armoricain, cette chaîne hercynienne arasée, usée, aplanie par les éléments pendant des centaines de millions d’années.
Outre « la Vallée d’Enfer », la Forêt de Perseigne renferme les sites exceptionnels « des Quatre Gardes » et « les Trois Ponts ».
Pour réaliser ce texte au plus prés de l’exactitude, nous nous sommes basés, et nous avons même emprunté à la thèse réalisée en 1945 et 1950 déposée à la Bibliothèque du Bureau des Recherches Géologiques et géophysiques de Paris.nn
4 - Massif de Perseigne
Le « Massif de Perseigne » initialement extrémités orientale du Massif Armoricain est devenu une « iles » lors des transgressions marines du Jurassique et du Crétacé.
Le caractère géologique le plus frappant de « l’ilot », ou du « massif » de Perseigne, est manifestement est l’extrême dislocation par failles du socle ancien.
Toujours sur le plan géologique, on peut dire d’une manière générale, que tout se passe comme si depuis les temps Liasiques « l’île / massif de Perseigne », n’avait cessé de se rehaussé par rapport aux terrains périphériques, qui s’affaissant successivement furent envahis, puis recouverts par la mer. Initialement reliés au continent dit Armoricain, ce lien fut submergé par les mers du Mésozoïque.
Il est évident que les dernières et très importantes dislocations post-cénomaniennes, sont attestées par le contact anormal de part et d’autre, et très visible, dans la faille Nord de Perseigne, et plus spécialement entre le Jurassique du plateau de Contilly, et le Cénomanien du secteur effondré séparant le Massif d’Écouves de celui de Perseigne. Mais, si l’on examine plus attentivement, on constate obligatoirement, que les grands bouleversements périphériques, que l’on peut « qualifier d’accidents », remontent à des temps beaucoup plus anciens. Un fait le prouve, si besoin est.
La preuve, la plus intéressante, et la plus incontestable, est l’inversion du sens des mouvements relatifs sur les deux lèvres d’une faille. On le remarque sur le parcours de la grande faille de Fyé, Cherisay, Nord de Perseigne, Bellême. Une ligne de rupture a certainement remuée à plusieurs reprises depuis le Lias.
Les mouvements de bascule, qui ont affecté des compartiments localement, sont explicables, par le fait d’une surélévation générale du substratum ancien, facilité, là où il a été préalablement disloqué. Ce dernier type de mouvements verticaux apparaît nettement plus récent.
Un tracé de lignes tectoniques.
Guillier, dans sa Feuille Mamers n°2 au 1/40.000, cartographie la mise en contact anormal du Crétacé avec le Jurassique.
Welsch, en 1924, relève cette cassure ( faille ) sur toute la longueur de la bordure Nord du Massif de Perseigne.
Le réseau des failles délimite au Sud le massif Cambro-silurien d’Écouves et la faille Nord-ouest / Sud-est, juxtaposant au granite le mica d’Alençon, le massif cambro-silurien d’Héloup. Delaunay en 1933, complétant la carte de Welsch, prolonge la faille Nord de Perseigne, à l’Ouets du massif, selon la direction Nord-est / Sud-ouest vers Cherisay-Fyé. On constate qu’à proximité du « Massif de Perseigne », bloc inébranlable et proéminent qui constitue une forme de « butoir », à l’ensemble des terrains sédimentaires du Jurassique qui le cernent ; où dominent dans les couches rigides du Secondaire - Dogger ( calcaires bajociens et bathoniens ) les accidents cassants ( failles et diaclases ).
Au large de ce relief, leur amplitude s’atténuent, à l’exception des lieux où se rencontrent plusieurs lignes tectoniques ( champ de fractures ). Il se trouve que les sédiments ( Callovien, Oxfordien, la base du Cénomanien ) se superposent dans la surface des coches rigides anciennes, là, où, la tectonique cassante s’estompe progressivement avec l’éloignement du « Massif ancien ».
Régions de fractures tectoniques,
Maurice Aubert a remarqué plusieurs failles Cne de Champfleur, au lieu-dit : les sources de Groutel,- le faille Nord de Perseigne dans la partie Occidentale de son tracé, orientée au Sud-ouest,
- la faille de Cherisay-Fyé qui selon P. Delaunay, prolonge la faille Nord de Perseigne au Sud de Groutel,
- une faille Nord-ouest / Sud-est qui sur l’extrémité du rebord Nord, soulève le Lias au lieu-dit : la Guettière Cne d’Ancinnes et au Groutel, Cne de Champfleur.
Maurice Aubert, pense qu’un accident de terrains orienté Nord-ouest / Sud-est, situé dans le prolongement de cette faille, départage, forme en quelque sorte une limite à la base des hauteurs de Béthon, la partie méridionale du « détroit géologique » dénommé « détroit jurassique Sud-Alençonnais ».
* - « détroit » de « district », signifiant séparation entre deux monticules, failles - coupure.
Un fait très important est a distingué :
Si réellement ce que l’on pourrait désigner comme la « cassure » de Cherisay-Fyé ; est la continuation de la faille Nord de Perseigne, qui se dévie d’abord au Sud-ouest, puis se courbe vers le Sud / Sud-ouest, on n’est pas sans remarquer au Sud de « Groutel Cne de Champfleur », une inversion complète dans le sens de l’emplacement des compartiments sur l’extrémité des bordures de la faille de part et d’autre de Groutel. En effet, si vers le Nord la dite bordure est affaissée, vers le Sud par contre elle se relève. Elle est intégrée dans le « Massif de Perseigne ».
Cette région de « Groutel Cne de Champfleury » est liée à des faits géologiques exceptionnelles, sur le plan tectonique. La zone sourceuse est ainsi placée dans la partie la plus étroite du « détroit d’Alençon » ; resserrée entre le bord Occidentale de « ilot de Perseigne », et la bande des dépôts du Silurien de Béthon ( Synclinal de Fyé ). La région couvrant la partie Orientale de « l’ilot de Perseigne », offre également un terroir exceptionnellement riche en lignes de fractures importantes sur les territoires des communes d’Aillières, de Beauvoir et de Contilly. En effet :
- une faille Nord / Sud, correspondant à la longitudes des Aulneaux dans la Sarthe. Cette faille sectionne « l’ élévation de Perseigne », avant les dépôts sédimentaires de l’Aalénien, dont la partie affaissée laissa émerger des reliefs qui constituèrent des écueils dan la mer Aalénienne ( exemple à Sablonnières ). Il est à noter, que les dépôts sédimentaires des mers du Jurassique, s’étendirent sur le rebord Occidental de cette faille dans la zone Orientale de l’ilot.
Région affaissée et région relevées par un basculement,
Ce qui retient l’attention, c’est la zone purement et simplement effondrée, entre le Massif d’Écouves et la Proéminence de Perseigne, créant l’insularité de cet ensemble de hauteurs devant être dénommées « Perseigne », et créant le « détroit d’Écouves ». Les plateaux du Jurassique limités au Nord par le rebord à peu près rectiligne de la « cuesta* s’étendant de Villaines-la-Carelle à Saint-Rémi-du-Plain.
* - Cuesta, mot espagnol signifiant « pente » - Relief découlant de l’érosion d’une roche dure à pendage modéré, présentant une pente forte du côté opposé au pendage ; où la couche a été tranchée par l’érosion = front , et une pente faible = revers.
et, au Sud, par une ligne pratiquement parallèle à ce plateau, matérialisée par la « vallée du Fay - marquée par la route de Mamers à Blèves, affectée par un système de bascule des terrains, avec élévation de ceux-ci vers Perseigne - au Nord, et un affaissement vers le Sud. Il est possible d’observer ce phénomène dans les talus de la route de Blèves ; où lle pendage des couches du Jurassique apparaissent.
Le caractère le plus frappant, dans l’étude géologique de « îlot de Perseigne », est l’importance de la dislocation par failles, du socle ancien - Massif Armoricain, se présentant comme intensément fracturé. Une impression ressort, celle où « île de Perseigne », n’a cessé de s’élever au cours des transgressions Liasiques ( -205 à -180 M.a. ), successives ; par rapport aux terrains périphériques. Ceux-ci en s’affaissant, favorisèrent, et intensifièrent l’expansion marine.
Perseigne, fut incontestablement, une île parfaitement délimitée, pendant toute le Jurassique, et le Crétacé supérieur - étage Turonien soit de -205 à - 88 M.a.
Carte schématique du Détroit d’Ecouves, isolant le Massif de Perseigne, devenant ainsi une véritable : île, dans les mers du Secondaire - Document B.N.F à Paris.
La région Orientale de Perseigne, offre un exemple pratiquement parfait de fractures importantes sur les territoires des communes d’Aillières, de Beauvoir, et de Contilly.
D’une façon générale, on remarque que dans le voisinage immédiat du Massif de Perseigne,, formé de terrains datant du Mésozoïque de -205 à -65 M.a., cernant une émergence rigide formant butoir, dominent les couches solides du jurassique - calcaires du Bathonien et du Bajocien, les accidents cassants - failles.
Une faille orientée Nord-Sud correspondant à la longitude des Aulneaux, sectionna, il y a environ 180 M.a., au début de Dogger - Jurassique moyen l’étage Aalénien ( défini par C. Mayer-Eymar en 1864 ) ; la partie Orientale de la flexion des roches ayant constitué la surélévation de Perseigne, dont le relief affaissé à l’Est de ladite faille devinrent des rochers immergées - de véritables écueils dans les mers du Jurassiques moyen. On remarque, sur place qu’à l’aplomb de la falaise datant du Paléozoïque, la bordure Occidentale engendrée par la cassure de la faille, se sont entreposés les sédiments jurassiques émanant de la zone Orientale de Perseigne.
Document de la B.N.F. à Paris
La faille Nord de Perseigne et de Bellême, recoupe la précédente dans la région de la : Vallée Jouannet, à l’Ouest de Contilly.
La partie géologiquement, la plus spectaculaire, est incontestablement ce qui a été dénommée par les Géologues : « le Détroit d’Ecouves », l’étude de son authenticité repose trois forages : Montigny - Le Mesnil-Erreux et Le Mesle-sur-Sarthe.
Il résulte, que l’amplitudes du mouvement de bascule est plus faible au Sud qu’au Nord de l’axe.
Document de la B.N.F. à Paris.
Si nous établissons une ligne Nord / Sud, de l’embouchure de la Dives, jusqu’au Mans, passant par le sommet anticlinal du canton du Merlerault, et si dans ce tracé nous englobons les hauteurs de sédiments déposés au Crétacé, composées d’argiles granulés verts, se superposant aux couches du Jurassiques, nous constatons que cette ligne s’incurve beaucoup plus , que celles des étages jurassiques.
Le contact avec l’argile à grains verts, se place en bord de mer de 20 à 30 mètres, à Dives, il s’élève progressivement et uniformément vers le plateau géologique du Sap et de Vimoutiers, pour atteindre 311 mètres, à la bordure Sud de la forêt de Saint-Evroult, redescend à 240 mètres sur le parallèle de Sées, à 180 mètres, en bord de la forêt d’Ecouve, et enfin 150 mètres au pied de Perseigne.
Après la faille créée par la « Faille de Perseigne », le mouvement d’affaissement vers le Sud se poursuit.
Les mers du Jurassique avaient pour rivage à l’Ouest les : gneiss de Saint-Denis ; au Sud les collines schisteuses d’Heloup et de Saint-Cénery, et le Massif de la forêt de Perseigne, véritable : île de presque neuf kilomètres de longueur.
La « Butte Chaumont », se dressait d’une centaine de mètres au-dessus des flots, sur ses flancs constituant le : « Dôme » des débris attestent, de ce passé marin.
Sur le bord de ce : Golfe d’Alençon, dessinait par la bordure Médionale d’Ecouves, et les Alpes Mancelles, le granite composait de nombreux récifs, la plupart sous-marins.
Butte Chaumont, culmine à +378 mètres, elle se situe dans le département de l'Orne, entre le « Signal d'Ecouves +413 et le Mont Avaloir +416 situé dans le département de la Mayenne » - Document collection privée.
5 - Abbaye de Perseigne
Butte Chaumont, culmine à +378 mètres, elle se situe dans le département de l'Orne, entre le « Signal d'Ecouves +413 et le Mont Avaloir +416 situé dans le département de la Mayenne » - Document collection privée.
5 - Abbaye de Perseigne
Document collection privée.
L’abbaye de Perseigne a été érigée, en un lieu privilégié de cette immense et prestigieuse forêt de haute futaie. Là où un ruisseau, issu de cette forêt, baigne une grasse prairie, et terminant sa courte existence dans un étang artificiel, cerné de roches Précambriennes, abruptes, ornées de verdure.
C’est en ce lieu, de calme, de paix, loin du tumulte de la vie humaine contemporaine, que vinrent s’établir vers la première partie du XIIème siècle, des moines, enfants de Citeaux. Dans l ‘austérité, et la quiétude de l’endroit, ils mirent la terre en valeur, la cultivant avec passion, tout vivant en symbiose avec la prière.
Acte préparatoire de la Consécration de l'Abbatiale en 1276 - recto
Acte préparatoire de la Consécration de l'Abbatiale en 1276 - verso - Document fac similé authentifié collection privée.
Nous n’avons pas pu trouver, les raisons exactes de la création de l’Abbaye de Perseigne, et nous n’avons pas voulu exploiter, les différentes pistes des légendes existantes. Un fait existe, le duc de Normandie, Guillaume, devenu par droit de conquête, roi d’Angleterre, s’envia de la contrée voisine : le Maine, plus ou mois sous l’obédience de l’Anjou, grande rivale. La province du Maine, enclavée entre ces deux puissances, fut très tôt destinée à être absorbée. Quant à kla petite baronnie du Saosnois, vassale du comte du Maine, son insignifiance la fit se soumettre à Guillaume III dit Talvas, fils du fameux Robert le Diable, comte d’Alençon, de la puissante Maison de Bellême ( Bellesme ) ; baron du Saosnois. Sa mère, Agnés de Ponthieu. C’est en 1119, qu’il récupéra ses titres, et ses terres, qui avaient été confisqués à son père. Il les perdait , à son tour en 1134, par suite de ses rapports avec Geoffroy V d’Anjou dit le Bel, plus connu sous le nom de Geoffroy Plantagenêt, époux de Erembourge, héritière du Maine. Comte d’Anjou et du Maine ( 1129-1151 ), puis duc de Normandie ( 1144-1150 ). Son fils Henri, duc de Normandie, roi d’Angleterre et d’Écosse.
En compulsant de très vieux documents aux Archives de l’Orne, du Calvados et de la Sarthe, par triangulation il est possible d’écrire, que la date de création de l’Abbaye de Perseigne, peut coïncider, avec la date du mariage de Guillaume III Talvas, sans certitude….? Avec Helle ou Alix ou Ameline, veuve de Bertrand de Toulouse, mort en 1112. Si l’on prend en considération les usages de cette époque, Ameline, ne fut autorisée à se remarier que vers 1130, ou plus particulièrement 1145.
Perseigne, fut la première Abbaye Cistercienne établie non seulement dans le Saosnois, mais également dans la province du Maine. Ensuite, se fondèrent, l’abbaye de Tironneau dans le Saosnois, près de Peray en 1151, par Payen de Chaources ; l’abbaye de Champagne, fondée en 1188, par Foulque Riboul, seigneur d’Assé-le-Riboul, avec le concours de moines venus de l’abbaye de Savigny-le-Vieux dans la Manche ( établie en III2, par Raoul de Fougères ). L’abbaye de l’Épau, fondée en 1219, par Bérengère de Navarre, la reine d’Angleterre. Elle s’inscrit dans un contexte général, voyant s’ériger plusieurs abbayes importantes, sur la périphérie de la cité Mancelle.
Le 9 octobre 1145, Guillaume de Passavant, évêque du Mans, et Gérard, évêque de Sées, procédèrent à la consécration de l’Abbaye de Perseigne, en présence d’une assemblée, de nombreux et puissants seigneurs. Il ne suffisait pas de créer une abbaye, encore fallait-il lui assurer des moyens d’existence, la mettre largement à l’abri du besoin. Guillaume Talvas, comte de Ponthieu et d’Alençon, baron du Saosnois, donna, à l’abbaye, le terrain sur lequel elle était édifiée, l’étendue de terres entre le ruisseau dénommé : la Vieille qui descend de la forêt, par la vallée de Guitonnet, au-dessus de Neufchâtel, jusqu’à sa confluence avec le ruisseau venant de l’abbaye et de l’étang de Bretesche, des bornes matérialisées par des croix, et la grande route se juxtaposant aux bois de l’abbaye, et de part et d’autre du chemin reliant Saint-Paul à Saint-Rémy-du-Plain.
Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Copie authentifiée de La Charte primitive manuscrite en bas-latin courant,nnnn
Feuillet 1 recto de la Charte manuscrite de la fondation de l’Abbaye Cistercienne de Perseigne.
Le domaine de l’abbaye s’étendait également aux terres, domaines, métairies de :
Saint-James avec près et dépendances ; le Bignon près de Neufchâtel ; le moulin, et l’étang de La Bretesche ; la ferme des Landes ; Antenaise dans la paroisse d’Ancinnes ; une vigne à Neufchâtel avec tous les tenants et aboutissants ( pressoirs et celliers ) ; la ferme de Poupelain à Ancinnes ; la Touche à Marolles ; les vignes de Peray ; des prés à Roullée, en bordure de la Sarthe ;
Feuillet 1 verso de la Charte manuscrite de la fondation de l’Abbaye Cistercienne de Perseigne.
la terre de Maléfre, avec près, bois, dépendances et revenus , entre le ruisseau le Sorel et le chemin qui vien de Saint-Paterne. Philippe Hayes avait donné le terres de la ferme des Landes - Gervais de Courtremblay et son fils Guérin avait concédé la ferme de Courtrenblay, et la ferme de Clairefontaine - Olivier d’Osé et Guérin Viar , toutes les terres voisines de Malèfre.
Feuillet 2 recto de la Charte manuscrite de la fondation de l’Abbaye Cistercienne de Perseigne.
Tous ces biens, furent donnés aux moines et, à leurs successeurs, et ceux qui cédés par la suite, francs et quittes, de toute servitude territoriale, et d’exaction séculière. De plus l’abbaye avait tous droits, juridictions, districts, domaines, toute justice haute et basse, avec possession entière libre et honorifique, sans aucune réserve. Les moines avaient également le droit de chasse dans toutes leurs possessions, sur toutes les bêtes.
Feuillet 2 verso de la Charte manuscrite de la fondation de l’Abbaye Cistercienne de Perseigne.
Document collection privée.
Abbés de l’Abbaye de Perseigne
Les chiffres que nous avons relevés, ont été relevés, sur des pièces authenyifiées de la Bibliothèque Nationale de France à Paris,
* - Erard - Abbé ( c’est-à-dire supérieur ) en 1154, 1168, mort en 1188,
* - Adam - Abbé en 1188, 1191, 1194, 1200, 1208, 1214, 1221, mort en
1221,
* - Gaultier, Abbé en 1222, 1225, mort en 1229,
* - Guillaume,
* - Lambert - Abbé en juin 1262, 1271,
* - Gualdus,
* - Habert - Abbé en 1313, 1323,
* - Eudes Boissel - Abbé en 13447, il était déjà à Perseigne, comme moine
en 1313,
* - Jean Hamart - Abbé le 29 mars 1357, 1383,
* - Jean Taron - Abbé mort le 29 novembre 1399,
* - Simon Guitton - Abbé le 20 novembre 1402, 1408, 1409, mort avant le
14 janvier 1416,
* - Guillaume Amiot - Abbé en 1415, 1427, 1442,
* - Pierre de Montreil - Abbé le 10 octobre 1455, 1456, 14662, 1463,
1468, 1470 , 1473,
* - Roland Le Gouz - Abbé le 9 octobre 1470, 1478, 1489, 1503, 1509,
mort le 22 février 1516,
* - Jean Dutertre - Abbé le 12 avril 1509, 3 juillet 1516,
* - Catherin de Châhanay - Abbé 4 mai 1524, mort le juillet 1551,
Après les Abbés réguliers, vient le règne des Abbés Commendataires, règne qui durera jusqu’à la Révolution. Dans un Cahier de doléances, présenté au roi Louis XVI, en 1789, présenté par le Tiers-Etat du Sonnois, figure un article spécial demandant comme faveur au souverain, la suppression des Abbés commendataires.
Nous avons glané quelques nom,
* - P. de Silly-Lonray - 15 juin 1553, 4 juillet 1554,
* - Charles de Bourbon - 5 juillet 1558, 1559, 1560, 1561,
* - François de Tournon - 8 avril 1564, 1567, 1569, 1572, 1573,
……./……
Les Abbés ont parfois été choisis parmi le Prieurs. Plusieurs de ceux-ci ont joué un rôle important dans la région.
Tombeau du fondateur de l'Abbaye de Pereigne - Document collection privée.
Fondation de l’Abbaye de Perseigne,
Comme nous l’avons écrit précédemment, au XIIème siècle les ducs de Normandie, devenus par droit de conquête roi d’Angleterre, voulurent à maintes reprises s’emparer, de la province du Maine. La petite baronnie du Saosnois, citée dans : Georaphia Antonii - « Pagus Sagonensis, Regiuncula Galliae in Cenomanensi provincia inter Perticum provinciam ad orium, et Sartam fluvium ad occasum, versùs Memersium oppidum », enclavée à la frontière de la puissante Normandie, et du Maine, province convoitée par celle-ci, Guillaumme III Talvas, abandonna ses terres Percheronne du Haut-Maine, et regagna ses domaines beaucoup plus calmes de Bourgogne. Là, il pu user de soncharme pour conquérir la veuve de Bertrand de Toulouse, Alix, file du duc Eudes 1er. À l’occasio de son mariage, et selon la coutume des nobles de cette époque répandit ses largesses sur les abbayes et les églises.
L’abbaye de Citeaux, de récente création, compatit déjà dans ses membres de très illustres personnages. Le baron de Perseigne, et du Sonnois, eut l’idée, puis obtint de Saint Etienne, troisième, Abbé de Citeaux, douze religieux de chœur, un novice, et vingt deux frères convers. Guillaume, les installa dans un rendez-vous de chasse, qu’il possédait à l’orée de la forêt de Perseigne, en attendant qu’il eusse fait construire les bâtiments et l’église nécessaires, à leurs activités.
La date de 1145, souvent évoquée, ne peut être retenue comme date de la fondation de l’Abbaye de Perseigne, puisque s’est la date où fut consacrée l’église de l’abbaye. En effet, la dite église, et les divers bâtiments qui constituaient l’abbaye proprement dite, devaient être suffisamment importants, pour deux évêques, celui du Mans, et celui de Sées, se déplacent. La lecture du Cartulaire de Perseigne, et différentes Chartes en bas latin, nous autorisent à penser, que Bertrand de Toulouse, étant mort en 1112, la durée légale du deuil de sa veuve, ne l’autorisait à se remarier qu’au-delà de 1130.
L’abbaye de Perseigne, dut sa célébrité aux hommes qui la représentèrent, et ui furent formés dans ses cloîtres -réf. : « Inventaire des Titres de Perseigne ». L’homme qui semble avoir laissé une marque considérable, est Adam, le second Abbé, né au Mans, se destinant à la vie religieuse, il fut d’abord chanoine régulier à l’abbaye Sainte-Barbe en Auge, dans le diocèse de Lisieux, puis moine à Marmoutier.
Pierre tombale de l'Abbé de l'abbaye de Perseigne - Jean TAON 6 1399 -Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Abbaye de Perseigne - les ruines,
Les bâtiments de l’Abbaye de Peseigne, ont presque était entièrement détruit à la Révolution Française, les ruines n’ont même pas été respectées. Le peu qu’il an a subsisté n’ont pas résisté aux intempéries des saisons, et les pioches des démolisseurs.
Bénitier du XIIème siècle, taillé dans un seul bloc de porphyre.
Transept droit extérieur,
La forêt de Perseigne, dans le sous bois feutré, la chorégraphie des ombres furtives, dans un incessant ballet de lumières diffuses ; dans le silence des hommes, et le vacarme de la nature, baigné d’un parfum de mousse, ponctué d’une odeur de champignon ; une silhouette vous observe……
Discréte, et curieuse....depuis un petit moment, elle observe le photographe......
terminé le 27 juin 2019 - A.G.
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